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Diversification de portefeuille

Equipe Sowefund rédacteurs

L'équipe Sowefund

Mis à jour le 15/08/2024

La diversification de portefeuille est une stratégie d’investissement basique qui consiste à créer un portefeuille d’actifs différents dans l’objectif de diminuer le risque lié au portefeuille.

La mécanique derrière cette stratégie est assez simple, et peut être démontrée d’une manière intuitive. Si l’on possède un seul actif, on est exposé à 100% de la variation de cet actif, à la hausse comme à la baisse. Mais si l’on possède deux actifs, on est exposé seulement à une part de la variation de la valeur des actifs en questions. Ainsi, si l’un de nos deux actifs perd 10%, alors notre portefeuille (si l’actif numéro 2 ne baisse pas) ne va baisser que de 5% (10% x 50% = 5%). Au contraire, si l’on ne possède que cet actif qui perd 10%, alors notre portefeuille entier perd 10%

La diversification n’est possible que si les variations de prix des actifs ne sont pas entièrement corrélées, c’est-à-dire que leurs variations ne sont pas égales en permanence. Les investisseurs essayent souvent d’optimiser leurs portefeuilles en acquérant des titres très différents afin de "diversifier" les risques. Par exemple, il peut être intéressant de combiner des actions d’une entreprise agro-alimentaire ou de défense à des entreprises plus volatiles telles que des sociétés du secteur des nouvelles technologies ou du secteur pharmaceutique.

La diversification a toutefois un coût : acheter deux actifs différents est souvent plus cher que d’acheter une fois deux actifs identiques. En effet, chaque transaction génère un coût, que l’on appelle le "coût de transaction".

Ce "coût de transaction" se divise en plusieurs parties : la découverte du prix, la négociation, et l’application du contrat. A cause de ces coûts, l’ajout d’actifs au-delà d’une certaine limite coute plus cher que le gain lié à la diversification. On estime souvent que le "bon" nombre d’actifs pour diversifier la plus grande partie du risque inhérent à chaque actif est de 25.


Il y a toujours une partie du risque qui ne peut pas être diversifiée : il s’agit du risque systémique. C’est lui qui créée une certaine corrélation entre différentes entreprises et secteurs. Ce risque peut être exogène, par exemple un événement climatique qui va affecter fortement l’activité économique et pas seulement l’agriculture. Mais il peut aussi être lié à la conjoncture économique du pays.

Les risques macroéconomiques, c’est-à-dire liés à la conjoncture économique, prennent ces dernières années une importance toute particulière, car les ETF (Exchange-traded funds) ont une place de plus en plus grande. Ces fonds d’investissements se contentent d’avoir une gestion passive et de suivre le cours d’un panier d’actifs.

Il y a par exemple de nombreux ETF sur le S&P 500, le Nasdaq, mais également sur des secteurs particuliers, comme les nouvelles technologies (cf XLK). L’une des conséquences du développement de ces fonds est que les cours des actions deviennent relativement plus correlés. Cette affirmation est cependant à prendre avec des pincettes : il s’agit principalement d’accusations portées par des investisseurs tels que Carl Icahn contre des ETFs comme ceux de Vanguard par exemple, et l’on manque encore de recul et de preuves académiques pour épauler ces affirmations.

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